Texte rédigé par Alain Glayroux
Nous avons porté notre regard à plusieurs reprises sur les limonadiers et notamment sur Philomène et Félix Mole, inventeurs de cette boisson gazeuse.
Un brasseur Tonneinquais nous a demandé s'il était le premier dans cette profession sur Tonneins et après quelques recherches, nous avons découvert cinq familles qui exerçaient ce métier au XIXème siècle ou qui faisient du négoce.
Les brasseurs Fretté
Le premier de cette corporation que nous avons trouvé est un dénommé Alexandre Fretté qui exerce en 1852 et natif de Tonneins en 1819. De son union avec Élisabeth Laffargue naissent à Tonneins Jean-Raymond-Ferdinand, Gabrielle et Raymond. Le recensement de 1876 nous apprend que les deux fils d'Alexandre et d'Élisabeth sont aussi brasseurs. La brasserie est citée dans l'Almanach-Bottin du commerce de Paris des départements de la France et des principales villes du Monde pour l'année 1855, avec deux autres brasseurs Tonneinquais, Brugère fils et Dufils.
Dans les annales de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Dordogne, de 1864, lors d'un comice agricole de la même année, le brasseur Fretté de Tonneins obtient une mention honorable "pour ses produits de qualité".
Si nous pouvons vous présenter une facture datée du 12 juillet 1852 c'est grâce à M. Michel Lajoie, animateur des Amis de Clairac, qui nous l'a offerte.
Dans le journal bi-hebdomaaire des Archives Commerciales de la France, où sont annotées les sociétés, les séparations, les faillites, ils est mentionné la dissolution de la société des frèfres Fretté, brasseurs, et cela à partir du 25 octobre 1878.
Nous retrouvons le nom de cette famille dans l'annuaire de l'Épicerie Française et de l'Alimentation, de 1892, les Fretté tiennent le Café-Brasserie sur le boulevard à Tonneins.
Le brasseur Henri Pfirsch
Le second brasseur, Henri Pfirsch, est originaire de Furdenheim dans le Bas-Rhin où il est né le 2 janvier 1859. Henri est le fils d'Henri Pfirsch et de Catherine Arbogast. Nous avons retrouvé dans nos archives papiers un morceau de facture avec l'entête de "Brasserie Strasbourgeoise, Usine à vapeur, Tonneins, Henri Pfirsch". Cette facture nous apprend que cet établissemens a été fondé en 1844. Lors de la liquidation de cette brasserie le 16 juillet 1897, nous apprenons qu'Henri Pfirsch est associé à un dénommé Garrigues, cafetier, et à Marie-Joseph-Ismaël Laverny (natif de Nérac), qui n'est autre que son beau-frère.
Nous ne savons pas pourqquoi la famille Laverny et Pfirsch, quelques temps après, partent pour la ville de Surgères, en Charente-Maritime, ville où décède Henri le 18 mai 1903.
Le brasseur Brugères fils
Nous n'avons rien trouvé comme éléments sur Brugères fils mis à part qu'il est cité brasseur en 1855.
Le brasseur Bazile Dufils
Concernant Bazile Dufils, et lors du recensement de 1876, il est inscrit comme limonadier, et quelques temps avant, il était aussi brasseur, sachant que les activités sont complémentaires pour un négociant. Bazile Dufils (natif de Casteljaloux) et son épouse Élisabeth Lèbe auront deux filles, Louisa et Marie.
Le brasseur Garrigues
Le nom Garrigues est associé à la liquidation de la brasserie d'Henri Pfirsch. En 1866, la propriétaire du Café de Tonneins est la veuve Garrigues. Nous pensons qu'elle a succédé à son époux qui était un des associés d'Henri Pfirsch.
Dans une revue, Le Véloceman, du 15 août 1886, il est mentionné que les passionnés de vélos peuvent trouver ce journal à Tonneins chez la veuve Garrigues qui tient le Café de Tonneins mais qui est aussi le siège de la Société Vélocipédique de cette ville. Il est aussi précisé que le service est irréprochable et cet établissement est recommandé.
Nous comptons sur vos connaissances pour nous aider à compléter ce portrait sur les brasseurs Tonneinquais au XIXème si`cle caar notre travail de recherche est loin d'être exhaustif.