Cette fontaine ou ce lavoir existait avant l'unification de la ville en 1790. Dans ce quartier que les habitants appelaient "Bourge de Cuge ou Cuges", qui dépendait de Tonneins-Dessous, nous savons que les riverains cultivaient des légumes et notamment des citrouilles d'où probablement "Cuge" (d'après Christian Rapin, auteur notamment du Diccionari Françès/Occitan, en 8 volumes). 

La situation géographique de ce lavoir ou fontaine de Cuges, était très importante pour les différentes générations de riverains qui ont usé leurs mains à laver le linge des heures durant, et bien souvent pour des tierces personnes. En effet, les laveuses n'avaient pas besoin pour effectuer cette tâche ingrate de descendre sur les rives de la Garonne.

Pour admirer ce lieu, vous marcherez sur des pierres tombales, qui proviennent du cimetière de Notre-Dame de Mercadieu, fermé vers 1808. Les pierres de l'édifice proviennent de Nicole et de la gravière de Saint-Germain de Rivière.

Cet ensemble de lavoir-fontaine a été remanié en 1873, comme l'atteste la date gravée sur le claveau ou pierre taillée en biseau, de l'arc plein cintre de l'édifice. À l'intérieur de la réserve d'eau et sur le linteau vous pouvez lire une inscription : 

De Roumefour Maire, Gonde 1er Consul, Gendreau 2ème Consul, Brethon 3ème Consul, Peyrot 4ème Consul.

MDCCLXXXII - 1782

Nous vous présentons plusieurs documents concernant ce Lavoir ou Fontaine de Cuges et notamment une pétition signée par plus de 300 personnes. Ce qui est intéressant c'est que nous prenons connaissance des métiers des différents signataires.