L'Étude Grammaticale du Dialecte de Tonneins
Texte et sélection d'images : Alain Glayroux
Nous avons le plaisir de vous présenter une Étude Grammaticale de la Langue Gasconne et plus particulièrement le Dialecte de Tonneins.
Nous devons ce travail (1) à l’érudit Tonneinquais, Édouard Fauché (2) qui présente cette Étude à l’Académie des Sciences et Lettres et Arts de Bordeaux, le 29 novembre 1893.
L’Académie lui décernera une mention honorable pour ce : Félibré dé l’Escolo dé Jansémin.
Avant de vous laisser découvrir quelques bribes de ce numéro exceptionnel nous laissons la parole au linguiste Christian Rapin (3) :
« …Toutes les langues vivantes du monde comportent des variantes régionales qu'on appelle "dialectes".
Le gascon parlé à Tonneins est fidèlement décrit par l'auteur. Nous reconnaissons là l'idiome de notre famille qui est originaire de la ville. La langue ainsi décrite est celle qui est parlée de Clairac jusqu'à l'orée des Landes et de Damazan jusqu'à Marmande. Plus largement et en faisant fi de petites variations locales, on peut dire qu'elle ne varie guère depuis le Bazadais jusqu'au Brulhois. Ceci étant dit, on peut relever quelques manies locales qui, toutes réunies, peuvent faire deviner que l'on a affaire à un tonneinquais … ».
Pour illustrer nos propos nous avons utilisé dix cartes postales, début du XXème siècle, extraites du livre « Tonneins Mon Album 1900 (4) ».
Comme nous sommes dans le thème de l'éducation nous avons joint d’autres documents de la même époque :
Le certificat d’études primaires d’un Gontaudais, à qui l’֤État français interdisait de parler le « Patois » ou le dialecte de ses ancêtres, dans la cour des écoles de la République.
Un devoir d’un élève de Villeton en 1891.
Une affiche publicitaire de l’usine Franco-Belge de crayon située à Buzet-sur-Baïse et qui vers 1920 employait 200 ouvriers. Cette usine produisait 50 millions de crayons, porte-plume, gomme, articles de bureau par an.
Bonne lecture !
(1) Nous avons trouvé cette étude aux Archives municipales de la ville de Bordeaux dans les années 1990. Nous nous devons de remercier trois personnes qui nous ont aidé : Mme Germaine Glayroux pour la photocomposition, Michel Bugaret pour avoir recopié et déchiffré le texte et en fin Christian Rapin pour l’avant-propos et la graphie normalisée.
(2) Vous trouverez le portrait de ce personnage dans le Trombinoscope de Tonneinquaises et de Tonneinquais, N° 63 Décembre 2019 de la Mémoire du Fleuve.
(3) Auteur notamment de : Diccionari Francès-Occitan, 8 tomes.
(4) Auteurs : Annie Timbeau-Rapin, Michel Bazas, Bernard Lareynie et Alain Glayroux.