Le loto

Sélection de photographies : Alain Glayroux

Les origines du loto sont assez lointaines, il s’agissait notamment de distribuer des terres par tirage au sort, selon l’ancien testament. En France il y a un dilemme entre Benedetto Gentile, ressortissant italien qui l’aurait importé pour le Roi François I et une autre version qui veut que ce jeu catalan ait été importé par les marchands catalans au XVème, qui commerçaient avec les Génois.

Dans notre région nous avons gardé le nom de « loto », en Lozère et dans le Lot l’appellation est « Quine » ou « Rifle » chez nos amis des Pyrénées-Orientales.

L’organisation des lotos se déroule généralement d’octobre à avril dans des grandes salles, dans des cafés, mais aussi dans plusieurs lieux en même temps pour les très grands.

Sur Tonneins il existe des lotos toutes les semaines organisés par différentes associations qui en sont à juste titre les bénéficiaires comme le Rugby à XIII, les Pompons Bleus, le Football, le Comité de Fêtes de Saint-Pierre etc… Nous en profitons pour saluer ces bénévoles pour leur dévouement.

Les férus de ce jeu ont leur place préférée et bien généralement ils se retrouvent avec d’autres passionnés. On peut voir sur la table les cartons (chaque carton comporte 27 cases, seules 15 sont numérotées, 5 numéros par ligne) avec les numéros fétiches des joueurs, mais aussi pour certains des « gris-gris » ou des portes bonheur. Autrefois ces passionnés jouaient avec des grains de maïs, maintenant se sont des pastilles aimantées.

La vedette de la soirée c’est sans aucun doute celui qui annonce les numéros gagnants, qui a la lourde tâche de sortir du boulier la boule qui porte un numéro (de 1 à 90), qu’il s’empresse de communiquer à haute et intelligible voix. Les parties sont très codées, elles commencent par les Quines pour terminer par les Cartons Pleins. Pour pimenter les différentes parties l’annonceur ou l’animateur commente tel ou tel numéro comme : 18 les Pompiers, 22 ils sont là (sous-entendu les gendarmes ou les flics), 25 le barbu (Père Noël), 33 le docteur, 35 elle est Vilaine, 47 les Pruneaux d’Agen, 51 le Pastis, 80 dans le coin (car il est toujours au même endroit sur le carton et dans un coin), 90 lou papet ou le bout du monde… En retour on demande à l’annonceur de « bouléguer» de remuer.

De nos jours et le plus souvent, les lots sont en grande partie des victuailles, sachant qu’à une certaine époque il y avait des lots de grande valeur : voitures, téléviseurs, réfrigérateurs, etc.

Sur les photos que nous montrons l’annonceur c’est M. Roumat du Café Roumat dans le Cours de la Marne, année 60.